Année 2016 - 2017

martedì 1 novembre 2016

C’est au lendemain des attentats de Nice que j’ai reçu cette invitation à transmettre un texte comme message du président pour l’année 2016-2017.

Habitué à ne pas réagir dans l’émotionnel, j’ai remis ma plume à plus tard.

Aujourd’hui en reprenant mon texte je découvre dans l’actualité que proche de chez nous une bande de jeunes, à la faveur d’Halloween, s’en est prise à des parents et à des enfants au moyen de battes de baseball.

C’est déroutant, le monde a-t-il changé à ce point.


Au vu de l’actualité toujours plus pesante, on peut s’interroger sur la méthode, j’allais dire sur la réponse à donner à cette vague de violences, d’attentats souvent perpétrés au nom de la religion, qui mènent à une insécurité déconcertante.

Depuis la chute du mur de Berlin, le monde ne semble pas avoir ralenti la construction de barrières entre les peuples.

Actuellement une trentaine de constructions cloisonnent les pays.

Certaines ont été construites pour éviter les conflits armés, d’autres pour réduire le trafic d’armes et de drogues et enfin, plus de la moitié de ces barrières ont été érigées pour stopper les migrants à la recherche d’un monde meilleur.

Mais voilà, quel est le monde idéal ?

Construire des murs ou construire des ponts ?

L’histoire nous apprend que plus les gens sont instruits, plus ils sont civilisés,  plus la sagesse s’installe. Les populations en voie de développement subissent aujourd’hui une mutation qu’elles ont de la peine à assumer, les chemins vers la démocratie sont longs à parcourir et semés d’embûches. Et est-ce vraiment la démocratie qui doit obligatoirement conduire au bien-être des populations ?

Il n’est pas certain que l’on n’arrive pas aux mêmes résultats avec un autre système politique si celui-ci vise le bien- être de ses sujets. Cela existe, dans l’Himalaya un peuple en voie de développement dispose même d’un ministère du bien-être et du bonheur.

C’est peut-être une utopie, mais dans les faits si les milliards consacrés à l’armement et la construction de murs avaient été investis dans l’enseignement, la culture, la formation, les populations émergentes subiraient une mutation intelligente et pourraient se maintenir dans leur propre environnement.

Peut-être qu’en amenant un peu de notre technologie sur place, on éveillerait aussi le sens des responsabilités et l’envie de réussir.

Alors, les murs seraient de trop et l’on commencerait à construire des ponts

pour enrichir notre vie du partage et de la solidarité.

Amitiés rotariennes

Michel Couturier

président en exercice 2016 -2017